Le cercle est l’une des plus anciennes organisations de discussion. Il est naturellement propice à l’échange car dans un cercle, les liens hiérarchiques entre les personnes sont gommés. Le principe d’égalité s’applique à tous, y compris le facilitateur : primus inter pares !
L’écoute mutuelle, le silence et la lenteur permettent l’émergence de nouvelles idées ou pistes de résolution de problèmes.
En tant que facilitateur ou facilitatrice, vous annoncez au groupe le temps dont il dispose pour vivre le cercle de dialogue et vous en rappelez les règles :
Les règles du cercle de dialogue :
Parler au centre (les propos partagés sont au service de l’intention et s’adressent à tous)
Une seule conversation à la fois (les conversations parallèles nuisent en général, à la qualité d’écoute d’un groupe)
Appliquer les principes de bienveillance, respect et suspension du jugement
Être à l’écoute de l’expérience de l’autre et de soi, sans considération de hiérarchie
S‘exprimer en disant « je » plutôt que « on » ou « nous »
Avoir une parole concise et aller à l’essentiel
Toute parole est écoutée complètement, sans interruption
Parler à partir de ce qui est présent et/ou important pour soi
Temps de silence bienvenus ! (ils sont utiles à la réflexion individuelle et à la prise de recul collective)
Vous posez ensuite la situation ou la problématique à laquelle le collectif est invité à réfléchir.
Un “objet de parole” est posé au centre du cercle pour permettre de réguler le flux des échanges si besoin : la personne qui souhaite s’exprimer se saisit de l’objet et le repose quand elle a fini.
Le cercle de dialogue peut alors commencer. Il n’y a pas d’ordre de prise de parole prédéfini : chacun peut partager ses idées/contributions quand il estime que c’est le bon moment pour lui.
Débrief : synthétisez la conversation en précisant qu’il s’agit de la « mémoire collective » et demandez aux participants avec quoi ils repartent à titre individuel.
Pour faciliter la synthèse, il est conseillé d’être deux facilitateurs : pendant que l’un facilite le cercle de dialogue en tant que tel, l’autre prend des notes.
Faciliter un cercle de dialogue demande beaucoup d’attention sans forcément nécessiter beaucoup d’intervention de votre part. Quand vous facilitez un cercle, vous êtes avant tout garant du respect de l’écoute active, des silences et de la possibilité laissée à chacun de s’exprimer.
Le recours à un “objet de parole” n’est pas obligatoire mais nécessaire si les participants n’arrivent pas à garder le niveau d’attention et d’écoute propice pour dialoguer en profondeur.