La marche dialoguée est un exercice utile pour creuser un sujet et/ou faire le tri parmi une quantité d’informations ou d’idées brassées plus tôt. Il s’agit de prendre un temps de respiration pour pratiquer l’écoute et bénéficier d’un regard extérieur sur sa façon de réagir et d’interagir.
Le fait d’être en mouvement libère la parole et atténue les effets de hiérarchie tout en ayant une influence positive sur le moral et la créativité.
En tant que facilitateur, vous invitez les participants à constituer des binômes qui marcheront ensemble. Vous énoncez la question à laquelle la séance est dédiée avant de lancer les 30 minutes de “marche dialoguée”.
Pendant les dix premières minutes, une des deux personnes réfléchit à voix haute à la question posée.
Son binôme l’écoute attentivement sans entrer dans une discussion : il n’intervient que pour soutenir la réflexion de la personne qui parle, pour l’aider à aller au plus loin, au plus profond de sa réflexion. Cela signifie poser des questions, reformuler mais :
ne pas donner de conseils,
ne pas suggérer de pistes de solutions,
ne pas parler de soi.
Les 10 minutes suivantes, les rôles sont inversés. La personne qui parlait écoute et celle qui écoutait va pouvoir répondre à son tour à la question posée.
Pendant les 10 minutes restantes, les deux personnes échangent sur la façon dont elles ont vécu l’expérience et entrent naturellement en conversation.
En plénière, chaque binôme peut ensuite partager ses impressions sur le déroulement de la marche et ce qu’ils en retiennent.
La marche dialoguée peut aussi et tout simplement être une belle alternative à la réunion traditionnelle : une balade loin des écrans favorise les échanges de qualité.
Les réunions qui se prêtent le mieux à la marche sont celles où l’on échange des idées et des réflexions créatives, ainsi que les entretiens individuels (annuels, recrutement, feedback…)
Si vous ne pouvez pas répartir les participants par paire, vous pouvez constituer quelques trinômes ou quitter votre rôle de facilitateur un instant pour devenir le un binôme du participant resté seul.
A la fin d’une marche, vous pouvez aussi supprimer la plénière pour que l’exercice reste un temps de connexion au sujet sans restitution collective. Dans ce cas, encouragez les participants à noter pour eux-mêmes les points qu’ils souhaitent retenir sur le contenu de l’échange de la marche.