Le « pitch » est un argumentaire court, présenté à l’oral, qui permet de présenter et de mettre en valeur une bonne pratique, une idée innovante ou un projet d’envergure, en emportant l’adhésion d’un auditoire.
Il peut être utilisé :
pour démontrer le bien fondé d’une pratique ou d’un projet.
Son intention est alors de transmettre des compétences ou des concepts, de partager l’essentiel sur un sujet comme avec le format de conférence courte ted.com
pour sélectionner un projet lors d’une mise en concurrence de plusieurs groupes de travail avec jury (concours, défi “start-ups”, hackathon)
pour embarquer des investisseurs ou des sponsors
pour donner envie de s’engager dans un nouveau projet
L’ordre de ces éléments n’est pas figé et peut être adapté selon le cas.
Privilégiez :
des phrases courtes et pensez aux mots-clés. Adoptez un style direct, avec des mots simples. Allez à l’essentiel. Utilisez un vocabulaire accessible, pas trop technique.
l’illustration par des exemples via des photos ou schémas, en particulier lorsque vous mobilisez des données, des concepts, des chiffres…
des éléments susceptibles de capter l’attention et le « coeur » de votre auditoire. Faites appel à une anecdote ou une illustration qui suscite de l’émotion.
Soyez percutant
Ayez toujours à l’esprit la “grande idée” qui sous-tend votre pitch. Cela peut être un concept, un point de vue, ou la simple verbalisation de ce que beaucoup ont déjà pu ressentir sans être en capacité de mettre des mots dessus.
Préparez vos arguments face aux objections que votre idée pourrait soulever et intégrez-les éventuellement à votre argumentaire, afin qu’il soit plus percutant.
Tenez compte du contexte et de l’auditoire dans la préparation de vos arguments. Ex. : dans un jury de projets innovants, vous chercherez à montrer qu’un projet est novateur, collaboratif et réplicable. Face à votre supérieur à qui vous proposez une initiative, vous chercherez à démontrer sa cohérence dans la mission de son entité, son caractère motivant pour l’équipe, son rapport impact/coût avantageux, etc.
Captez l’attention de votre public
Le pitch s’adresse toujours à une audience. Quelle que soit la taille de cette dernière, questionnez-vous sur l’état d’esprit des personnes qui assisteront au pitch et l’effet que vous souhaitez produire sur elles.
Plus vous vous adapterez à votre audience, plus elle sera en capacité de se projeter dans votre sujet et pourra en saisir les enjeux et les possibilités et l’apprécier. Mettez-vous dans la peau de vos interlocuteurs : Dans quel contexte évoluent-ils ? Pourquoi assistent-ils à ce pitch ? Que peuvent-ils en retirer ? Comment les toucher positivement ?
Répétez, répétez, répétez !
Entraînez-vous :
idéalement devant vos pairs, sinon devant votre miroir ou en vous filmant,
et en vous chronométrant !
Prêtez attention à votre gestuelle, au ton de votre voix et à votre attitude.
Checklist d’un pitch réussi
Le succès d’un pitch repose sur le mariage du fond et de la forme. Outre les conseils prodigués ci-dessus, posez-vous ces 5 questions lors des sessions de répétition :
Le contenu du pitch est-il bien adapté à l’auditoire ?
Car, oui, un même projet peut être pitché de différentes manières selon le public visé !
L’enchaînement du pitch sert-il le propos ?
N’hésitez pas à changer l’ordre des éléments, améliorer l’accroche, modifier le vocabulaire pour donner plus de puissance à votre discours.
Le ton de la voix, le rythme de parole et le langage corporel sont-ils appropriés ?
Vous pouvez représenter vos idées sur une carte heuristique pour préparer votre pitch.
Un pitch peut être très court (1 min !) ou plus étoffé (20 min). Dans tous les cas, la maîtrise du temps est essentielle. Vous pouvez estimer la durée de votre présentation grâce à ces indications :
Pour un discours de 12 à 18 minutes, il faut écrire de 2 à 3 pages A4 environ, en caractère 12, police Arial.
Si vous préparez une présentation PowerPoint pour appuyer votre pitch, mettez-y surtout du visuel (images, photos, chiffres clés en grand format, etc.), le moins possible de texte.